Le Bikefitting vous connaissez ? Etape cruciale chez les professionnels et professionnelles du vélo, le bikefitting est une étape quasi incontournable pour qui passera du temps sur son vélo à la recherche de performance...
Mais cette étape entre désormais de plus plus dans le domaine public, à juste raison puisqu'il permet de régler sa monture aux petits oignons ! Alors aucune raison de se priver d'un réglage aussi important. Baroudeur Cycles revient sur l'évolution du bikefitting à travers l'histoire du vélo avec des exemples de bikefitting aujourd'hui de plus en plus répandus.
Le Bikefitting qu'est-ce que c'est ?
Le bikefitting est un processus essentiel pour les cyclistes soucieux d'optimiser leur performance, leur confort et leur efficacité sur un vélo. En combinant des principes de biomécanique, d'ergonomie et d'ajustements techniques, le bikefitting vise à adapter la position du cycliste à son vélo de manière personnalisée.
Dans cet article , nous explorons les aspects techniques du bikefitting, son impact sur les performances, ainsi que quelques exemples concrets pour les passionnés de cyclisme.
L’évolution du Bikefiting
L'histoire du bikefitting remonte aux premiers jours du cyclisme, lorsque les pionniers du sport ont réalisé l'importance de la position sur le vélo pour améliorer les performances et minimiser les blessures.
Au fil du temps, le bikefitting a évolué pour devenir une pratique plus sophistiquée, intégrant des principes de biomécanique, de physiologie, d'ergonomie et d’aérodynamisme.
Au départ, le positionnement sur le vélo était souvent basé sur des intuitions… mais surtout des erreurs. Les cyclistes ajustaient leurs positions en fonction de leur ressenti personnel, de leurs observations et des conseils de leurs semblables.
Cependant, il manquait une approche scientifique et structurée pour optimiser la position cycliste...
Dans les années 1970, le développement du cyclisme sur piste et du contre-la-montre a suscité un intérêt important pour l'aérodynamisme et l'efficacité de pédalage. Les ingénieurs et les chercheurs ont commencé à étudier de manière plus approfondie les positions et les ajustements qui pourraient améliorer les performances sur le vélo.
Cela a conduit au développement de nouvelles techniques de mesure et d'analyse pour évaluer les angles articulaires, la puissance de pédalage et la résistance aérodynamique.
Dans les années 1980 et 1990, le bikefitting commence à gagner en popularité parmi les professionnels du cyclisme. Les équipes et les coureurs ont commencé à travailler avec des spécialistes du bikefitting pour optimiser leurs positions sur le vélo.
Cela a contribué à des améliorations significatives de performances, avec des gains en puissance, en vitesse et en confort.
Avec les progrès de la technologie, de nouveaux outils et équipements sont apparus pour faciliter le processus de bikefitting. Les capteurs de mouvement, les caméras vidéo, les plateformes de force et les systèmes de mesure de puissance ont permis une analyse plus précise de la biomécanique du cycliste.
Ces outils ont fourni des données objectives sur les angles, les mouvements et les forces appliquées pendant le pédalage, ce qui a permis d'affiner les ajustements pour une optimisation maximale.
Au cours de ces dernières décennies, le bikefitting s'est démocratisé et est devenu accessible aux cyclistes amateurs. De nombreux magasins de vélo, comme les Cycles Veran, proposent désormais des services de bikefitting.
Les principes clés du bikefitting
Le bikefitting commence par une analyse approfondie de la biomécanique du cycliste. Cette biomécanique représente une interaction complexe entre l’homme et le vélo.
Cela comprend la mesure des angles articulaires, la longueur des membres inférieurs, la flexibilité musculaire et les écarts posturaux.
Des outils tels que les capteurs de mouvement et les caméras vidéo peuvent être utilisés pour obtenir des données précises. L'analyse biomécanique permet de comprendre les caractéristiques uniques du cycliste et d'identifier les ajustements nécessaires pour optimiser sa position sur le vélo.
Depuis l'invention du vélo tous les cyclistes se sont presque toujours reposés sur le contact à trois points, c'est-à-dire la selle, les pédales et le guidon.
Le bikefitting repose donc sur la manipulation et l'optimisation de ces trois points de contact pour le cycliste.
L’interface chaussure, pied, pédale
Cette interface est considérée comme complexe, controversée et parfois même comme le fondement d' un ajustement efficace du vélo. Son rôle est de transmettre efficacement les efforts et de dissiper les forces néfastes plutôt que de leur permettre de remonter la chaîne cinétique et causer des blessures.
Les blessures peuvent aussi être liées à la conception de la chaussure : une largeur de pédale trop large ou trop étroite, une mauvaise position de la cale, un flottement trop important ou une différence de longueur des jambes.
La plupart des systèmes de pédales automatiques modernes utilisent des dispositifs à ressort avec un mécanisme d'auto-centrage qui permet différents degrés de mouvement de rotation (généralement de 4° à 8°). Ce type de conception, grâce à la tension du ressort, ramène automatiquement la chaussure à l'alignement neutre prédéfini.
La position et flottement du taquet
La position entre la cale et la chaussure peut être modifié dans 5 plans de mouvement différents.
Les changements de position avant/arrière de la cale ne semblent pas avoir énormément d’effet sur les forces articulaires du genou, l'activité musculaire ou les forces de pédalage. Bien qu'il n'y ait aucune preuve scientifique d'une position optimale des taquets avant/arrière, il existe des variations recommandées.
La hauteur de selle
La hauteur de selle est sacrée pour la puissance et a un impact énorme sur les performances et les blessures. La hauteur de selle modifie la longueur musculaire et donc impact directement l’absorption d’oxygène. Des études ont montré qu'une augmentation de 3 % de la hauteur de selle peut augmenter jusqu’à 7 % l’efficacité de la force exercée.
Si la selle est trop basse, alors il y a un risque de douleur antérieur du genou (en augmentant la force entre la rotule et le cartilage du fémur). Cette force est maximale lors du dépassement du point mort haut du coup de pédale, lorsque le genou est dans sa position la plus fléchie.
On recommande une hauteur de selle telle que l’angle de genoux soit compris entre 25° et 35°, à la fois pour la prévention des blessures et l’amélioration des performances.
Le recul de la selle
Le recul de la selle permet aussi d’optimiser la puissance de sortie, prévenir des blessures et contribue à l’équilibre général. L’équilibre général influe sur la réparation du poids et sur le maniement du vélo.
L’angle de la selle
La selle doit être mise à l'horizontale, ou avec une très légère inclinaison (plus ou moins 3°). Une mauvaise inclinaison de la selle provoque des blessures aux lombaires, augmente la pression sur le périnée et peut même provoquer des problèmes de mains.
Le guidon
La conception du guidon, la position des mains et la hauteur peuvent être modifiées pour améliorer l'aérodynamisme, le confort, la vision, la maniabilité et la stabilité.
Une position incorrecte du guidon, généralement trop basse, sera identifiée car elle provoque des douleurs et des blessures à la main, au poignet, à l'épaule, au cou, au bas du dos et au périnée.
Impact sur les performances cyclistes
Un bon positionnement sur votre vélo apporte en premier lieu une puissance de pédalage accrue ; une position optimisée sur le vélo permet une transmission plus efficace de la puissance générée par les jambes du cycliste.
En réduisant les déséquilibres musculaires et en améliorant l'alignement biomécanique, le bikefitting permet d'exploiter pleinement le potentiel de puissance du cycliste.
Une position équilibrée et alignée favorise un pédalage plus fluide et efficace, ce qui se traduit par une puissance de pédalage accrue.
Ensuite un aérodynamisme amélioré ; l'aérodynamisme joue un rôle crucial dans les performances en cyclisme, en particulier à des vitesses élevées. Le bikefitting peut réduire la traînée aérodynamique en ajustant la position du cycliste, ce qui se traduit par une meilleure efficacité sur le vélo et des gains de vitesse.
Des ajustements tels que la réduction de la surface frontale, la position du corps et le positionnement des bras permettent de réduire la résistance à l'air et d'améliorer les performances en termes de vitesse et d'efficacité énergétique.
Mais aussi un confort et de plus d’endurance. Une mauvaise position sur le vélo peut entraîner des douleurs, des engourdissements et une fatigue prématurée. Le bikefitting vise à éliminer ces inconforts en optimisant l'interaction entre le corps du cycliste et le vélo.
Une position confortable permet au cycliste de maintenir une cadence régulière, d'améliorer son endurance et de repousser les limites de ses performances.
En minimisant les points de pression, en répartissant le poids de manière équilibrée et en ajustant les angles et les positions des articulations, le bikefitting réduit le stress sur le corps du cycliste, ce qui se traduit par un confort et une endurance accrus.
Quelques exemples de bikefitting
Bikefitting pour les triathlètes
Les triathlètes ont des besoins spécifiques en matière de positionnement sur le vélo, car ils doivent également préserver leur énergie pour les segments de natation et de course à pied. Un bikefitting adapté aux triathlètes prend en compte l'équilibre entre l'aérodynamisme, le confort et la transition rapide vers les autres disciplines.
Par exemple, la position aérodynamique sur le vélo doit permettre une transition en douceur vers la course à pied, en minimisant la fatigue des muscles utilisés lors de la course.
Bikefitting pour les cyclistes sur route
Les cyclistes sur route bénéficient d'une position équilibrée qui favorise à la fois l'aérodynamisme et le confort sur les longues distances. Un bikefitting précis pour les cyclistes sur route tient compte de la souplesse, de la mobilité des hanches et de l'efficacité du pédalage pour maximiser les performances sur divers terrains.
Par exemple, un cycliste sur route avec une grande souplesse peut bénéficier d'une position aérodynamique plus agressive, tandis qu'un cycliste avec une moins grande souplesse peut privilégier une position plus confortable pour réduire les tensions musculaires et les douleurs.
Bikefitting pour les vététistes
Les vététistes nécessitent une position adaptée à la nature technique et imprévisible des sentiers.
Un bikefitting pour les vététistes se concentre sur la stabilité, le contrôle et la maniabilité du vélo, en accordant une attention particulière à l'absorption des chocs, à la flexibilité et à la position de pilotage agressive.
Par exemple, un vététiste engagé dans des descentes rapides et techniques peut bénéficier d'une position arrière plus équilibrée pour une meilleure maîtrise du vélo, tandis qu'un vététiste privilégiant les montées peut opter pour une position plus centrée pour une meilleure traction et un pédalage plus efficace.
Le bikefitting est ainsi une pratique essentielle pour les cyclistes soucieux d'atteindre leurs objectifs de performance, de confort et de prévention des blessures. Le bikefitting vous permettra d'optimiser votre position en fonction de vos caractéristiques.
En adaptant votre vélo à votre corps, vous pouvez exploiter pleinement votre potentiel, tout en garantissant un confort optimal et une pratique cycliste durable.
N'hésitez pas à consulter un spécialiste du bikefitting pour bénéficier de ses connaissances et de son expertise dans ce domaine. Votre expérience sur le vélo en sera transformée, vous permettant de rouler plus vite, plus longtemps et plus confortablement.
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